Où te caches-tu donc petit ver ?
Sur la table, peut-être sur le verre,
Au coin d'un fauteuil, tu m'exaspères,
Dans mon lit, tu veux que je te gère.
Tu frises les boucles de mes plantes en terre,
Tu glisses le long des tiges jaunes de vert,
Mon gri-gri s'éveille au son de mes vers,
Je m'étale sur un cintre qui tape la guerre.
Tout mon être vole en éclat sur le réverbère,
Qui ne demandait qu'à connaître mon air,
Depuis ma maison, il me parlait de ses colères,
Belle rencontre qui ressemblait à un parterre.
Les clés de ma raison m'appellent au vert,
Sur un air d'écologie, je m'évade sur Terre,
Je frôle les moustiques des stades, je me serre,
Sur leurs airs, avec pour prime un bouton vert.
Que dire de mon téléviseur qui digère,
Les voix scintillants sur l'écran de verre,
Qui ne demandait intelligemment qu'à se taire,
Sans un reproche, l'air sévère, il me tend son verre.
Que dire, les mains noircies de merde qui blatère,
Sans la ligne de mes sourcils qui me soulignent l'air,
Pourquoi penser aux blues des mots qui atterrent,
Quand l'horizontale des visages brunis se met en vers?
Christine Duhamel.