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Héra, ma déesse.

Héra, ma déesse.

Sous ton temple, de mon âme s’effile ma flamme

Oh ! Héra, toi la déesse du foyer, je m’enflamme,

Dans le bois sacré d’Altis, mes yeux s’égarent

Sur les colonnes blanches, Héra, ma belle, gare !

                                                                                     

Dans le dédale circulaire du Philippeion, je te vois

Belle, assouvie de tous tes désirs, je me louvoie

Au chant des Macédoniens, tel le grand Alexandre

Qui de son char, soulève les parterres de coriandre.

                                                                                   

Dans le couloir de la Palestre, je me suis voué

Au creux des bains purifiés, tu t’es dénudée 

Héra, déesse si blanche, si pure, si près de Zeus

Que me promettras-tu au détour du temple de Zeus?

                                                                              

Apollon ne peut me prendre raison de tes seins,

Les jeux olympiques n’attendent que les recoins

La flamme s’allumera devant ta grandeur vouée  

Sous les épreuves, je te serai âme et corps loués.

 

Christine Duhamel.

 

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Le singe évolué

Le singe évolué

D'ordinaire l'animal pendu à quatre pattes

Se moque de son statut républicain

Il vote en faveur des candidats disparates

Et choisit le personnage qui lui convient.

                                                          

La politique qui ne peut plus se défaire,

De ses opinions, fait croire au vote rêvé,

La folie du pouvoir sert les grands maîtres,

La passion de voter attire le peuple éduqué.

                                                                        

Le malheureux singe éduqué sur la scène,

De la vie politique, écoute tous les partis,

L'électorat se laisse embarquer sur Seine

Et espère en toute légalité, le meilleur parti.

                                                                                  

La politique des parties approuve les dépliants

Les singes évoluent en troupes séquentielles

Le débat politique raisonne de cris alarmants

Les opinions politiques hurlent de leurs querelles.

                                                                         

Les bulletins des urnes élucident les coeurs,

Les crises répétées des précédents gouvernements

Obligent l'électorat à voter pour le prometteur,

Qui fera de notre pays, le grand chambardement.

                                                                                 

Les singes déçus du nouveau venu sans plus,

Rêvent d'un passé où les pavés se soulevaient,

Où les étudiants en délire hurlaient en surplus,

 Où les grèves amusaient l'opposition clamée.

                                                                               

La crise politique cause les nouveaux venus,

Les singes en silence regrettent leur vote pourri,

Le grand singe dénigré regrette ses déconvenues,

L'adversaire entrant en guerre se remplit l'esprit.

                                                                               

La droite comme la gauche jouent aux échecs

L'échiquier politique s"équilibre entre deux

Les pions jouant à qui mieux-mieux au sec,

Pendant que le fou du roi s'avance entre deux.

 

Christine Duhamel.

 

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Fool sentimentale.

Fool sentimentale.

Les rues remplies de voitures qui filent,

De files d'attente aux caisses des magasins,

D'attentes sans fin au rythme des refrains

D'amour aux mains vides des cinéphiles!

Etre fool sentimentale, tant envie d'idéal

Sous un ciel sonnant la grisaille velours,

Les villes s'encrassent dans leurs beaux jours

Au fil des saisons, des climats fatals!

Les gens robotisés par tant d'années vécues

Animent nos rues d'une paix profonde

Sous les porches des églises qui refondent

Les paroles d'un Christ tant attendu.

Etre fool sentimentale, soif d'idéal!

Etre libre au source d'une vie colorée!

Reconnaître la foi de croire à l'égalité

Des chances au bord d'une cité banale!


Duhamel Christine.

 

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Si près des Pays-Bas!

Si près des Pays-Bas!

Notre Nord s’arrête en deçà de ses pas, 

La Belgique flamande près des Pays-Bas,

Imprime l'Empire néerlandais en sa langue,

Sur une zone sableuse qui se fait langue!

                                                   

Knokke-Heist, la plus belle ville côtière, 

Elégante, fleurie, aux jardins de lumière,

Sise au coeur d'une Flandre Orientale,

Impose ses villas cossues sur son étoile!

                                                                      

Les ports de Bruges et d'Anvers portent

En leur coeur l'attrait d'une Hollande forte,

Sur des chants marins s'ouvre leur honneur,

Sur des anguilles au vert s'attarde le pécheur!

                                                                                  

Dunes de sable, polders, terres de remblai

Tant de sable, de douceur, de vents frais!

Tant d'élégance vouée aux maisons vitrées!

Tant de vélos qui signalent le coin Néerlandais!

 

Christine Duhamel.

 

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Les heureux.

Les heureux.

Les efforts de drague d’ Hector

Dérident les soucis d’ Eléonore

Les tapes amicales de Victor

Froissent l’épaule de Théodore.

 

Les folles dépenses de Michel

Ravissent les folies d’ Isabelle

La rage égocentrique de René

Aiguise la sensibilité d’ Hervé.

 

Les déboires amicales de Léo

Dérident les soucis de Théo

Le sens de l’humour de Pierre

Epuise le sourire de Bérengère.

 

Les envies sournoises de Sylvie

Gratifient les bêtises de Léonie

Les discordes éventuelles de Paul

Libèrent les colères de Léopold.

 

Les erreurs de conduite de Roger

Assagissent les conduites de Didier

Les désirs débordants d’ Arlette

Dirigent les pulsions de Berthe.

 

Les rêveries démentielles de Louis

Corrigent les filouteries de Rémi

La bonté du cœur de Rachel

Gratifie les créations de Joëlle.

 

La grande finesse de Corinne

Ravit la sagesse de Delphine

L’esprit scientifique de Francine

Raccroche la passion de Perrine.

 

Les fabuleuses folies de Mireille

Agacent la douceur de Gaëlle

Le fort caractère de Grégoire

Forme l’engouement de Victoire.

 

Christine Duhamel.

 

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En attendant les Propylées.

En attendant les Propylées.

         Sous un soleil de plomb de juillet, les touristes venaient de çà et là par tous les recoins qui menaient à l’allée première qui faisait découvrir la majestueuse entrée de l’Acropole. Les multiples plantations aux facettes desséchées parfumaient avec grâce et tendresse nos parcours le long du Rocher Sacré qui surplombe Athènes. De douces allées aux pierres étuvées jalonnant nos pas nous faisaient découvrir maintes occasions de saisir l’Acropole avec contemplation.

         Comme cela devait être beau, jadis, où Périclès menait avec tant de hardiesse la construction de cette grande cité. La démocratie battait son plein, les tailleurs de marbre rose foisonnaient le long du Rocher Sacré, les dieux grecs étant tant implorés surtout Athéna, déesse de la gloire et de l’intelligence guerrière, qui menait par ses grâces tant de temples.

        Vers les Propylées, mon coeur se serre. Que découvrirai-je là en ton seuil ?

 

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