Un poème inspiré du film "Un jour sans fin" et qui parle aussi du train-train quotidien!
Duhamel Christine.
Un poème inspiré du film "Un jour sans fin" et qui parle aussi du train-train quotidien!
Athéna, la penseuse, la sagesse
De tes temples aux cultes héroïques
Tu te sens, déesse, femme prêtresse
Qui se voue à mes prières épiques!
De ton sanctuaire, je t'aperçois Athéna
Belle, vouée aux combats des terres
Douce comme une eau sans éclats
Furtive comme le vent de la mer.
Décisive tu-es quand tu vis ta passion!
Athéna, accompagnée de ta chouette
De ma fenêtre, au dessus des toits de Roubaix,
Le paysage me parle de ton industrie grisée
Au cœur du textile qui fait sa place d’honneur
Parmi ses corons, ses vies haletantes de labeur.
Tant de fumées partant dans les airs sans arrêt,
Tant de poussières retombant sur nos sentiers
Rayés de pavés qui défilent sur nos quotidiens,
Là où le souffle de vivre promet que du dédain !
Toutes les rues se parfument au nom de l’ouvrage,
Toutes ces filatures ébruitant le son du cardage
Toutes ces mains courant pour manger un peu
Pour subsister au temps des cigales au mieux !
Lire sur Zola, pas le temps, pas le savoir nécessaire !
Se taire devant les écrasements pour tuer les nerfs !
S’affirmer au nom d’une liberté qui se meurt tant
Sous les coups de pied des bourgeois s’époustouflant !
Tant de fourmis ouvrières entassées en piles sages,
Tant de conditions difficiles à vivre à tout âge,
Tant de travail lourd à ne plus savoir qu’en faire !
Tant de chiffres d’affaires à ne savoir qu’en faire !
Christine Duhamel.
Amérique, toi qui nous dictes ta loi
Pourquoi tant de différences en toi ?
La loi du blanc accuse le faible noir
Qui ne peut se défaire de tout son noir !
Pourquoi des quartiers selon cette différence
Où Black and White se réuniraient sans offense ?
Où la couleur de peau serait un honneur !
Où la société blanche oublierait ses rancœurs !
Tant de ghettos, de bidonvilles au nom de la peau !
Tant de drogues, de rackets qui rongent la peau !
Ce noir qui appauvrit ses visages oubliés
D’une société si vantée dans toutes ses publicités !
Sur cette profonde injustice sociale, soyez offensé !
Dites aux américains d’ouvrir leur porte aux oubliés !
Jeunes de France, écrivez au gouvernement américain !
Signez une pétition pour abolir le racisme américain !
Duhamel Christine.
J'aimerais tant vous parler de notre Terre
Elle tourne parfois si mal, tant de guerres
Mon chagrin vous fait pleurer, pourquoi tuer
Pour une gloire qui n'a aucune valeur sensée.
Je ne supporte pas non plus la misère
Tous ces gens sans abris, je suis en colère
Vous Dieu, vous ne la supportez pas non plus
Que faire contre les capitaux qui nous tuent!
J'aimerais tant partir sur une planète sage
Où on ne parlerait pas de haine, de saccages
Les humains ont oublié Dieu, il se plaint, pitié
Que nous n'aimons plus ce qu'il nous a donné.
Nos envies s'envolent vers des Amériques folles
Nous ne pensons plus qu'à vouloir notre auréole
Au détriment des malheureux, il ne faut pas voler
Leur maigre revenu, je suis en colère sur la société.
Dieu n'a pas pu guérir des camps de concentration
Il ne supporte plus les envies de jouer au cornichon
Quand tant de morts lui parlent des tortures d'Hitler
Cependant la Yougoslavie a osé, Dieu est si amer.
Les leçons de l'histoire n'ont pas éclairé nos esprits
Nous répétons toujours les mêmes erreurs sans soucis
L'humanité cherche toujours à crucifier le Sauveur
Et je rêve de vous parler, Dieu, de l'humanité sans coeur.
Duhamel Christine.
Sur la route des souhaits, je me suis reposée
Emile Zola, jadis, contait sur son siècle sourd,
L'histoire des mineurs qui vivaient si en deçà,
De la pauvreté, de la soumission sans apparat,
Sans pouvoir se déplier de leurs soucis lourds.
Les mines illuminaient nuits et jours sans écho,
Les maintes galeries aux gueules noires priant
Le bon Dieu d'une pitié sans mesure, sans pourtant
Oser lui dire qu'ils avaient droit à une dose d'égo.
Tant de charbons, tant de travail, tant de victimes,
D'enfance abusée des sarcasmes du bourgeois dur,
De vies si nulles au fond des éboulis en tas d'ordures,
Où la honte rime avec la classe des idiots qui triment!
Les durs labeurs posaient leur visage en inclinations
Devant les finances sans coeur, sans ardeur, sans chaleur,
Où la seule erreur était d'avoir voulu vivre sa valeur,
Sur des chantiers dénudés de sens et de significations.
La révolution a voulu se faire entendre en choeur,
Mais les belles mains blanches avaient le sceptre d'or,
Les petites mains noires, la fatigue et le grand inconfort,
C'est si difficile de se battre contre l'ardeur des tueurs!
Christine Duhamel.
Difficile l’adolescence quand on veut le monde !
Difficile de montrer sa raison quand on sort de l’enfance !
On veut toujours avoir raison malgré les remontrances !
Et quelle tendresse lorsqu’on veut aimer le monde !
Age tendre et tête de bois, âge des amours difficiles
Age où tous les rêves sont permis, les soucis aussi !
Filer comme le vent à travers les dédales des envies,
Aimer vivre ou souffrir du monde parfois si difficile !
Age tendre et tête de bois, parfois dur pour les parents
Qui n’ont pas su s’accrocher à leur idéologie ou leur outrance,
Qui n’ont pas compris que leur petit était sorti de l’enfance,
Qui désespèrent aussi de se voir vieilli à travers ce changement !
Age tendre et tête de bois, comme la mode les amuse
Filles ou garçons, vêtements et coiffures riment en chœur,
C’est vraiment l’âge des n’importe quoi, sur un air moqueur,
Ils s’amusent du monde adulte et de ses pouvoirs qui l’usent.( D'après une chanson de Gilbert Bécaud )
Duhamel Christine.
Les rues remplies de voitures qui filent,
De files d'attente aux caisses des magasins,
D'attentes sans fin au rythme des refrains
D'amour aux mains vides des cinéphiles!
Etre fool sentimentale, tant envie d'idéal
Sous un ciel sonnant la grisaille velours,
Les villes s'encrassent dans leurs beaux jours
Au fil des saisons, des climats fatals!
Les gens robotisés par tant d'années vécues
Animent nos rues d'une paix profonde
Sous les porches des églises qui refondent
Les paroles d'un Christ tant attendu.
Etre fool sentimentale, soif d'idéal!
Etre libre au source d'une vie colorée!
Reconnaître la foi de croire à l'égalité
Des chances au bord d'une cité banale!
Duhamel Christine.
Les trottoirs se laissent aux pluies d’hiver,