Je n'avais plus que mes yeux pour t'implorer
Mes vingt-trois ans t'ont enterré à tout jamais
Les jours anciens sont devenus si lointains
Trente-quatre ans après, je ne puis être sans chagrin.
Mes jeunes années me rappellent le mot maman
Depuis trente ans, je suis devenue aussi maman
Mais mes deux enfants ne t'ont pas vu, connu
Sauf aux travers d'histoires sans paroles vécues.
Tu étais si simple, jamais jalouse, toujours là
J' étais si souvent ta grande amie, ton bla-bla
Comme ma fille et moi aujourd'hui, des soeurs
Mais les jours anciens raniment mes pleurs.
Difficile de repenser à toi, c'est parfois dur
La dureté de la vie m'a tendu son grand mur
Tes photos me sourient encore, pour m'amuser
Mais ton regard est devenu si figé, si oublié.
Les bibelots que j'ai conservés près de moi
Brillent encore de tous leur tendresse et éclat
Dans ma chambre, un poème parle de maman
Sur ses phrases traînent ton absence, maman.
Christine.