De ma fenêtre, au dessus des toits de Roubaix,
Le paysage me parle de ton industrie grisée
Au cœur du textile qui fait sa place d’honneur
Parmi ses corons, ses vies haletantes de labeur.
Tant de fumées partant dans les airs sans arrêt,
Tant de poussières retombant sur nos sentiers
Rayés de pavés qui défilent sur nos quotidiens,
Là où le souffle de vivre promet que du dédain !
Toutes les rues se parfument au nom de l’ouvrage,
Toutes ces filatures ébruitant le son du cardage
Toutes ces mains courant pour manger un peu
Pour subsister au temps des cigales au mieux !
Lire sur Zola, pas le temps, pas le savoir nécessaire !
Se taire devant les écrasements pour tuer les nerfs !
S’affirmer au nom d’une liberté qui se meurt tant
Sous les coups de pied des bourgeois s’époustouflant !
Tant de fourmis ouvrières entassées en piles sages,
Tant de conditions difficiles à vivre à tout âge,
Tant de travail lourd à ne plus savoir qu’en faire !
Tant de chiffres d’affaires à ne savoir qu’en faire !
Christine Duhamel.