Sous un soleil masqué par les pluies de lourds débris,
Depuis ma fenêtre j’entends le long chant des bombes,
Sur mon cahier d’écriture je dessine la blanche colombe
Qui viendra vite m’annoncer la fin des jours sans répit.
Les jours sombres filent et défilent, j’ai souvent si peur
De cette guerre fratricide qui me semble si longue, si dure
J’épluche sans arrêt les nouvelles qui parfois me rassurent
Mais la haine profonde de l’ennemi se propage en terreur.
Nous ne voulions pourtant que la paix, être entre frères
Même si les idées politiques différaient de chaque bord
Il suffisait d’un dictateur promus, sans pitié, sans remord
Pour vouloir décimer une civilisation qui se veut intègre.
Depuis ma fenêtre, je pleure et prie pour que la guerre cesse
Pour que mes frères, mon père, partis se battre sur les fronts
Nous reviennent vivant, vainqueurs de cette guerre sans nom
Et chantent la victoire de notre pays délivrée de la détresse.
DUHAMEL Christine