Sur ce calendrier, je vois arriver ta fête,
Sur ce calendrier, je vois arriver ta fête,
Ecrire, forme la page de la une :
Le motif des lettres dessine les mots
Le format des lettres remplit le dico
La forme des signes occupe la une.
Le regard des lettres vole en biseaux
La beauté des arrondis se courbe
Le visage des liés se met en courbe
La morale des lettres se met en ciseaux.
La joie des lettres qui se met en boule,
Se met en quête de trouver la note
La voix des lettres se plie en paillotes
Leur grâce freine leur corps qui s’enroule.
Le reflet de leur forme révélée évolue
Leur gentillesse envoie leur musique
Leur passion affirme leur voix lyrique
Leur frénésie évolue en cercles révolus.
De leur force s'alignent des pages saines
De leurs pages s'ouvre le dictionnaire
La voie des lettres se donne l’itinéraire
Pour sonner leur final en spirales naines.
Le gras de leur police arbore les signes,
La finition des phrases s'en libère
Le glacis du point se dicte de misère
L’humour de leurs ovales se désigne.
La beauté de la phrase se dote de strophes
La phrase raccroche les mots rois
La page se livre au source des émois
Le texte bouscule les mots d'apostrophes.
Christine Duhamel.
Les yeux sombres, le regard de braise, oh Belle!
Comme une gitane enflamée par ta guitare
Belle Esméralda, esclave de mes pêchés, Belle!
Tu m'enivres de ta longue chevelure noire.
Le coeur de Cadix ne peut m'apaiser l'âme
Malgré les nuits étoilées, toutes les mandolines
Chantent leur mélodie suave de tendres gammes
Les castagnettes cognant au choeur des mandolines.
Boléros, sambas, flamencos m'enivrent le coeur
Les robes dentelées des dames espagnoles s'emballent
Leur corps envoûté aux danses érotiques meurent
Au lever du coq qui annoncent le jour du grand bal.
Que la nuit ressuscite mon coeur, j'ai trop pleuré!
L'Esméralda de mes rêves s'est endormie sans peine
Dans ses cheveux de braise, j'ai perdu mes pensées
Diable de mandoline, que j'aime ma belle sirène!
Christine Duhamel.
Si un soir, vous n’avez pas envie de cuisiner,
Si un soir, les restaurants vous font hésiter,
Si un soir, le temps se met à nous sourire,
Si un soir, votre portefeuille se met à maigrir !
Un endroit sur et bien : la baraque à frites !
Elle se trouve généralement sur son site,
Généralement sur la place, sur roues sages,
Blanche et sereine, crachant sa fumée sage.
Les files de queue, en particulier le samedi soir,
Donnent l’envie de s’y adhérer sans histoire,
Tant de rigolades ou de calembours s’y prêtent
Devant le parfum des frites qui envahit les têtes !
Oh ! Frites si jaunes, si belles, si croustillantes !
Que d’estomacs en haleine sous cette attente !
Quand notre tour vient enfin, que de merci !
A pouvoir enfin goûter nos frites tant bénies !
Christine Duhamel.
Sur son site imposant, la cathédrale Notre-Dame
Siège de tout son élégance, de toute sa royauté,
Fidèle au poste, elle impose sa foi, oh ! Notre-Dame !
D'une rosace flamboyante digne de sa renommée.
De style gothique flamboyant, tu émerges ton image
De plus grand édifice médiéval de France, belle
Par ta façade décryptant les scènes bibliques sages,
Par l'équilibrage de ta stature aux milles arc-en-ciel !
L'intérieur ouvragé avec grâce alimente nos yeux,
La luminosité criante de ses voûtes, sa grandeur,
La finesse de ses tendres colonnes éclaire les cieux,
Les cent-dix stalles émerveillent le Christ dans le chœur.
L'apparence sage du pavage noir et blanc en son sein,
Imprime un labyrinthe concentrique très dessiné,
Où ses lignes ésotériques imposent un regard divin,
Où le ciel s'évertue à nous faire savoir ses pensées !
Christine Duhamel.