Emile Zola, jadis, contait sur son siècle sourd,
L'histoire des mineurs qui vivaient si en deçà,
De la pauvreté, de la soumission sans apparat,
Sans pouvoir se déplier de leurs soucis lourds.
Les mines illuminaient nuits et jours sans écho,
Les maintes galeries aux gueules noires priant
Le bon Dieu d'une pitié sans mesure, sans pourtant
Oser lui dire qu'ils avaient droit à une dose d'égo.
Tant de charbons, tant de travail, tant de victimes,
D'enfance abusée des sarcasmes du bourgeois dur,
De vies si nulles au fond des éboulis en tas d'ordures,
Où la honte rime avec la classe des idiots qui triment!
Les durs labeurs posaient leur visage en inclinations
Devant les finances sans coeur, sans ardeur, sans chaleur,
Où la seule erreur était d'avoir voulu vivre sa valeur,
Sur des chantiers dénudés de sens et de significations.
La révolution a voulu se faire entendre en choeur,
Mais les belles mains blanches avaient le sceptre d'or,
Les petites mains noires, la fatigue et le grand inconfort,
C'est si difficile de se battre contre l'ardeur des tueurs!
Christine Duhamel.