Sur le chemin de la philosophie, je me suis égarée
Entre tes allées de Tori écarlate, je me suis vouée
Au milieu de tes temples dédiés, je me suis inclinée
Au détour de tes rizières étalées, je me suis évadée.
Japon, tu m'as tant fasciné sous tes lampions colorés
Au détour de tes ruelles aux maisons de bois dessinées,
Sous les traits fins et noircis d'un calligraphe émerveillé
Aux sons battants du Taiko qui s'évertue tant à cogner.
Sur le sourire d'une Geisha attendrie, je me suis réveillée
Sur la blancheur immaculée de sa peau, je me suis posée
Sur son kimono soyeux moiré de poésie, je me suis régalée
Sur sa chevelure noire de beauté, je me suis réinventée.
Japon, tu m'as ouvert les yeux sur ta Grande sérénité
Au contact de tes rues denses, grouillantes et illuminées,
Au regard d'un peuple si calme, respectueux et ordonné,
Sous les regards majestueux du Mont Fuji tant vénéré.
Sur ta traditionnelle cérémonie du thé, je me suis invitée
Sur ton grand art de composer les fleurs, je me suis testée
Sur tes longues allées de cerisiers fleuris, je me suis filmée
Sur tes lits bas au coeur de tes Ryokans, je me suis reposée.
Christine DUHAMEL.