Sous les montagnes de feuilles de vigne,
Les chants du bouzouki me bercent fort
Sans l’ombre d’un doute, l’air si digne
Ma voix tangue aux sillons des accords.
Sou léo, sou léo, échété Antiparos Minos !
L’amour des flots me chatouille les reins
Dans l’eau si bleue, Pou iné Innexos Pinos ?
Je t’aime toujours depuis cet oubli de rien.
Les branches d’oliviers vibrent au son des mots,
Les sirènes cachées s’amusent de mon talent,
Les cigales bleuies sous les lanternes diabolos
Susurrent les baisers volés d’un prince charmant.
Quand la cité des tavernes aux chants d’été
Libèrent nos cœurs d’amour sans retour
Où vont les pélicans de leur regard enjoué
Sous les cieux des îles esseulées de désamour.
Christine Duhamel