A Amsterdam, tu étais déjà si jeune, si pure,
De tes treize ans, tu te faisais toute une vie
D'écrivain où tu prônais une nouvelle culture,
Sur le droit des femmes, des juifs, des soumis.
Les joies de l'écriture créèrent ton journal intime,
La poursuite des juifs te marqua de l'étoile jaune,
Jusqu'au jour où le nazisme fit ton sort ultime,
Où tu te fixa en cachette à l'Annexe, en aumône.
Pendant ces deux années d'enfermement noir,
La nourriture se fit de plus en plus rare et pauvre,
Tes parents, ta soeur, tes voisins broyaient du noir,
Il fallait absolument se taire des autres, quelle pauvre!
Ton journal fut bravement rédigé en ces deux ans,
Tes émotions, tes joies et tes soucis s'y gravèrent,
Ton dégout de cette guerre marquèrent ces deux ans,
Jusqu'au jour où la gestapo arriva pour ouvrir ce repère.
Le chemin des camps de concentration fut ton destin,
Comme celui de tant de juifs, mais Bergen-Belsen là,
Fut ton arrêt, le dernier, sur cette vie si courte, oh destin!
Le typhus fut ta dernière lutte, après tant de souffrance là!
Christine Duhamel.
Free as a bird through the looking-glass
Like Alice in a non-sense world!
Don't let me think about this time,
It would be so unlucky to find my way,
Behaving the value of the Truth,
Inside the dependance of the society.
Can you imagine why you run so fast
In the Caucus Race without a dream,
Changing the world is possible if we want,
With the respect of each other and peace,
In the way of negociation and not of hate,
Can you imagine a world full of love,
Where people are free as a bird!
Free as a bird, Free as a bird
I'm this bird full of hope,not of hate.
DUHAMEL Christine.
Courir après le temps qui file sans voix
Sentir la vague qui s'élance vers l'infini
Recueillir le murmure du vent qui rugit,
S'étendre sur le sable fin dans tous ses ébats!
La mer reflète les joies et les peines
Mon âme écrit ses états sur du papier fin
Tendu par les liasses de dunes sans fin,
Pour raconter une belle histoire, en vain!
Faire taire la vague lourde de promesses,
Pour que le corps plonge dans cette eau louée,
Pour lui imposer une vie sans pensées volées,
Pour que l'âme rêve d'une épopée de tendresse!
La vie est la promesse d'un songe sans artifice
Flâner sur les sentiers romantiques, c'est si beau!
L'amour est comme une clé trouvée au milieu des flots
C'est un cadeau de la vie,pas un jouet plein d'artifices!
Christine Duhamel.
Un jour de juillet, je suis allée chez toi, Santorin,
Sur ta face raide et rocheuse, je me suis plantée,
A l’ombre de tes maisons blanches perlées,
Les yeux emplis de soleil, je pense aux bains.
Les ruelles serpentant ces villages dépaysants,
M’invitent au sermon des popes qui se plient
Au temps de la foi orthodoxe, ils nous prient
De ne pas oublier leur pieuse tranquillité d’antan.
Le long du sentier aux ânes, je me suis promenée
De bas en haut sur le dos d’un mulet bien Sympa,
Sous le regard furtif des pélicans qui posent là
Sous les regards des passants jouant au jeu de Polé.
Les maisonnettes dessinant les lieux de rêve éternel,
S’alignent le long des ruelles éclairées de merveilles
Plissent les frelons qui cherchent les fruits vermeils,
Emmerveillent les oiseaux qui signent l'arc-en-ciel.
Christine Duhamel.
De fil en aiguille, La Loire doucement se faufile,
A travers champs, villes et sites surprenants de style,
Elle se gonfle d’orgueil au gré des châteaux renaissance,
Se dessine un espace voué aux aléas des eaux en abondance.
Son eau si claire inspire le poète rêveur dans ses pensées,
Ses ponts tant traversés ne peuvent décrire son défilé,
Sous les lanternes de cités royales imprimant leur sceau
Elle se dessine une voilure épousant les jardins royaux.
Sa douce musique sillonnant les berges d’herbes folles,
Libère cet émerveillement porteur d’une histoire d’idoles,
Où tant de promenades ont parcouru ses chemins sans fin,
Où tant de poissons s’évertuent à danser sur ses refrains !
Gloire à ton nom, Loire au cours si tortueux, si sauvage !
Gloire à tes châteaux qui n’ont pas fini de sabler ton passage !
Gloire à ton histoire qui perdura au fil des siècles et des années !
Gloire à tes vignobles d’un doux goût filant sous nos palais !
Christine Duhamel.
De ma fenêtre, au dessus des toits de Roubaix,
Le paysage me parle de ton industrie grisée
Au cœur du textile qui fait sa place d’honneur
Parmi ses corons, ses vies haletantes de labeur.
Tant de fumées partant dans les airs sans arrêt,
Tant de poussières retombant sur nos sentiers
Rayés de pavés qui défilent sur nos quotidiens,
Là où le souffle de vivre promet que du dédain !
Toutes les rues se parfument au nom de l’ouvrage,
Toutes ces filatures ébruitant le son du cardage
Toutes ces mains courant pour manger un peu
Pour subsister au temps des cigales au mieux !
Lire sur Zola, pas le temps, pas le savoir nécessaire !
Se taire devant les écrasements pour tuer les nerfs !
S’affirmer au nom d’une liberté qui se meurt tant
Sous les coups de pied des bourgeois s’époustouflant !
Tant de fourmis ouvrières entassées en piles sages,
Tant de conditions difficiles à vivre à tout âge,
Tant de travail lourd à ne plus savoir qu’en faire !
Tant de chiffres d’affaires à ne savoir qu’en faire !
Christine Duhamel.